Histoire du club

Histoire du Foot à Marly

Le football dans notre ville représente une très longue histoire. Une histoire vieille de 98 ans puisque le club a vu le jour en 1926. Pour être au plus juste en parlant de club, il faudrait s’exprimer au pluriel.

A l’origine 2 clubs se sont formés, le premier a pris l’appellation de « Etoile Sportive de Marly-la-Ville », le second portait le nom des « Camelots du Roi » qui à l’époque en plus du football, militait pour l’action française.

Dès le départ et la création des 2 clubs, le football, sport de passion, donnait naissance à quelques échauffourées dans les rues du village, avec en toile de fond des bagarres très violentes entre les dirigeants, joueurs et partisans des 2 clubs. La politique faisait une entrée fracassante dans le monde du football marlysien... Mais, mélanger le sport et la politique n’est jamais bénéfique pour ...le sport.

Les camelots du Roi mettront rapidement la clé sous la porte, laissant le champ libre à l’E.S. Marly-la-Ville.

La couleur bleue avait été choisie par les premiers responsables pour représenter le club. Un des premiers joueurs-dirigeants de cette nouvelle association, n’était autre que Mr ACHARD qui effectuera l’ensemble de sa carrière de footballeur en restant fidèle au maillot marlysien. Il deviendra quelques années plus tard, le maire de notre commune pour un long bail.

Au fil des années, les différents terrains de football se trouvaient dans des endroits pas toujours appropriés. Au pré-blanc, puis au lieu-dit « La Fosse aux Chevaux » situé en bordure de la route menant à l’ancienne décharge et un plus tard dans les pâturages de la ferme de Mr FANTAUZZI (Mr BAUCHE ensuite) à l’entrée sud du village, près des anciens châteaux d’eau. Il s’agissait à l’époque de prairies sur lesquelles avaient été tout simplement posés et fixés des buts, pas de point d’eau, encore moins d’abris ou de vestiaires. Les buts en bois de forme carré ou rectangulaire étaient fabriqués à la scierie de PLAILLY. C’est à pied et à dos d’hommes que 2 joueurs, 2 copains Raymond ANTHEAUME et Norbert POIRET allaient les chercher. L’histoire ne dit pas combien de voyages ils durent assurer. A l’époque il fallait vraiment aimer ça...

Juste après les années de guerre, les villages de Puiseux, de Marly-la-Ville et du Bois-du-Coudray fusionnent. L’étoile Sportive de Marly-la-Ville devient l’Etoile Sportive de Puiseux-Marly-Le Coudray. Cette fusion apporte un afflux de dirigeants et de joueurs. Le club qui fonctionnait depuis son origine avec 1 seule équipe Sénior, passe à 2 : 1 première et 1 réserve, et voit en 1949 la naissance de la première équipe de jeunes.

Le terrain est situé à l’entrée à droite du village de Puiseux, sans point d’eau, ni de vestiaires. Pour aller disputer les matchs à Puiseux, les joueurs partaient à pied ou à bicyclette.

Avec la fusion l’équipe première progressait et se situait maintenant à un rang honorable, le terrain était toujours situé dans le pâturage, au débouché sur les champs de la rue des époux Delanchy.

En 1954-1955, c’est une période douloureuse et triste pour le foot de notre village qui arrive, mais aussi et surtout pour la FRANCE entière. La guerre en Afrique du Nord décime une partie de l’équipe. Les joueurs traversent pratiquement toute la grandebleue pour se retrouver soit en ALGERIE, en TUNISIE ou encore au MAROC. Les dirigeants sont alors contraints de mettre le club en inactivité.

En 1958-1959, il n’y avait plus rien, plus de club et plus de terrain. Même la prairie, faute de vaches avait disparue, elle était redevenue un champ.

Le virus du foot étant toujours présent pour quelques-uns, ils se « transfèrent » à GOUSSAINVILLE, de 1959 à 1963.

En 1963, une poignée de courageux relance le club sans la fusion. Le club retrouve son identité : Etoile Sportive de Marly-la-Ville. Toujours sans terrains, les matchs ont lieu chez nos voisins et amis Vémarois (VEMARS) qui nous prêtent leurs installations : un terrain sans vestiaires.

En 1965, la Municipalité de l’époque met en chantier le stade Chemin du Loup, devenu depuis le Stade Sébastien BRAEMS. Les vestiaires sont réalisés par un groupe de dirigeants-joueurs et terminés par les agents des services techniques. Hélas le terrain engazonné en juin devient vite un champ de labour dès les premiers matchs. Après plusieurs matchs remis, une délégation de joueurs rencontre Mr CUYPERS qui accepte de prêter au club, son pré « à vaches » de l’autre côté du vestiaire, c’est-à-dire de la rue Thaveau à la rue du Moulin, parallèlement au Chemin du Loup. Sans avertir la Ligue Parisienne de football, en un week-end, les buts du terrain inutilisable ont été déposés pour être scellés dans ce pré. Le terrain était à nouveau tracé et le tour était joué.

Seulement après ces petits travaux la Ligue Parisienne fut prévenue pour l’homologation.

L’équipe retrouve le stade Sébastien BRAEMS en 1969 mais nouveaux ennuis. La pelouse ne tient toujours pas. Le terrain en période hivernale, pluie, neige fondue, n’absorbe pas, et avec les gelées il est fréquent le dimanche matin de voir quelques joueurs avec pioches et brouettes pour casser et évacuer la glace de la surface de jeu.

Les équipes arrivent tout de même à terminer la saison.

Le terrain semi-stabilisé de la Sablonnière est mis en chantier, un vestiaire en préfabriqué est mis à disposition. Là aussi des problèmes d’absorption et le terrain est souvent impraticable.

La municipalité fait des efforts et engage les travaux suivants : pose des drains au stade de la Sablonnière, drainage également du terrain d’honneur, réfection complète de la pelouse qui restera au repos 2 ans afin que le gazon s’accroche.

C’est en 1978 que les matchs reprennent sur le terrain d’honneur.

En 1989 des vestiaires avec toutes les commodités viendront compléter l’équipement.

En faisant un grand retour en arrière, nous constatons que les différentes générations de footballeurs avaient très certainement beaucoup de mérite. En effet dépourvus de vestiaires et point d’eau pendant 40 années (1926 à 1966), les joueurs se mettaient en tenue dans leur foyer, traversaient les rues du village à pied, les crampons de leurs chaussures martelant le sol pavé. C’est après plus de 60 années qu’ils ont bénéficié de douches et de chauffage dans les vestiaires, c’était une autre époque...

Depuis, après la clôture, les terrains, les 2 vestiaires, l’éclairage pour les entraînements en soirée, la tribune, la buvette sont venus compléter l’ensemble.

Nous vous informons qu’en 2026 nous fêterons le centenaire du club de l’ES MARLY LA VILLE.